Le paradoxe du départ - J-6
L'approche de ce départ me rappelle celui d'il y a un peu plus de deux ans. Premier long séjour en Espagne. Vrai saut dans l'inconnu.
C'était en mars 2008. J'ai pris l'avion un jeudi, à Zaventem. Cette fois-là, juste l'impatience et l'excitation du départ. Ce n'est qu'au moment de dire au revoir à mes parents, de passer les contrôles de sécurité, que j'ai vraiment réalise que je partais pour neuf mois dans un pays que je ne connaissais pas (encore), une langue que je ne maîtrisais pas si bien que ça finalement, que j'atterirais dans une ville où je ne connaissais personne... Immense bouffée de stress. Mais qu'est-ce que je fous là finalement ? Trop tard, plus question de faire marche arrière, il allait falloir faire face...
Même si il y a eu quelques petits couacs, dus entre autres au fait que j'ai débarqué en pleine Semana Santa (supermarchés fermés, personne au bureau, appart vide...), ça n'a pas été trop mal. J'ai su acheter mon billet d'autobus Bilbao-Logroño sans devoir m'y reprendre à dix fois, on m'a réceptionne à la gare autoroutière, j'ai pris mes marques dans un appart vide et je me suis raccroché à ces volontaires français arrivés depuis janvier.
Alors aujourd'hui, alors que je sais un peu plus vers quoi je vais, que je domine nettement plus la langue qu'il y a deux ans, que je sais que je ne serai pas seule, que les défis sont nettement moins grands à relever, et ben j'y peux rien, je stresse quand même. Vais-je trouver un appart ? Aurais-je la chance de tomber encore une fois sur des super colocs ? Ils vont être comment les élèves ? etc etc
Bon, vivement lundi qu'on en parle plus...une fois la machine lancée, il est trop tard pour se poser des questions ou pour faire marche arrière...et de toute façon, j'en ai pas envie !